you must have chaos within you to give birth to a dancing star .

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4.07.2017

Last days in Brest

Alors voilà, on y est, s'est terminé. J'ai toujours un peu de mal 
à y croire pour tout dire, et l'écrire me paraît irréel.


Trois ans, c'est vrai que ça peut paraître peu, c'est vrai qu'on y est vite arrivés, c'est vrai que dès le début, c'était ce qui était prévu, trois ans, une licence, et on s'en va, ailleurs. Alors tout ne s'est pas exactement déroulé comme prévu, mais nous y sommes, trois ans, on s'en va. Nulle part d'ailleurs, mais c'est une toute autre histoire.
Aujourd'hui, enfin depuis une semaine déjà, je dis au revoir à Brest, à ma ville, ma maison, mes souvenirs pendant ces trois années, les bons, les mauvais moments, les séparations sur le quai de la gare, les tempêtes, les sourires, tous nos souvenirs. Je pourrais vous en citer plein. D'abord, l'attente, Brest ce fût ça aussi, un peu le vide, le je ne sais pas où je suis et où j'irai demain, ce que tu feras le mois prochain, où tu iras. C'était être ensemble chaque seconde et apprendre à vivre seule, des changements, beaucoup de changements. Après tout on s'y est fait, j'ai même aimé, j'ai même adoré y habiter. Quand le soleil le matin dansait sur mes murs, les magnolias en fleur, le ciel bleu, la mer. C'était aussi des dîners improvisés, nos envies de fuite sur le banc du jardin des explorateurs, la recherche du dernier rayon de soleil et du premier à la vitre du dernier étage, nos longs voyages en tramway puis à pied, beaucoup de couleurs, plein de choses à dire. Ce n'est pas juste Brest, c'est aussi ne plus revoir ceux qui ont fait partie de notre vie pendant ces trois ans, ou tout du moins ne plus les sentir aussi proches, ne plus se dire que c'est possible, au dernier moment, sans presque prévenir, de se retrouver un peu n'importe où, juste pour se raconter la semaine et se divertir un peu. Non je ne pensais pas vraiment aimer Brest. Trop grise. Finalement, c'était plus du bleu, du bleu nuit sans étoiles parfois, du bleu clair de nos matinées, autour d'un café, quand on décidait de ne pas, de ne plus y aller, bleu profond dans tes yeux quand tes cheveux dégoulinent de sel, bleu océan, bleu vague, bleu doux le dimanche soir, électrique le vendredi. Un peu plus triste aujourd'hui. De Brest, je garde pour moi les journées à la plage, le vent qui nous pousse et nous empêche de nous arrêter sur le passage piéton, je garde les moments d'incompréhension, de fous rires dans l'ascenseur autour "d'effets personnels", même des hotdogs à ikea, je garde cette liberté, loin de tout un peu, chez moi. Je garde ma maison, pour je ne sais combien mais très longtemps je l'espère, tous ces moments que j'aurais aimé enregistrer, et tout ce et celle que j'aurais pris dans ma valise si je le pouvais. J'espère qu'un jour je retrouverai ce que j'aimais tant là-bas ailleurs.


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